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Le PAT, le MIN et nous

Le Projet alimentaire territorial, le PAT pour les intimes, va peut-être nous aider à changer ce que nous mettons dans nos assiettes. L’idée qui sous-tend ce projet de Nantes Métropole est lumineuse : proposer « une alimentation locale, durable et accessible à tous. » La stratégie vise à produire de la qualité, rapprocher producteurs et consommateurs, améliorer la santé et inventer un système alimentaire éthique et durable. En gros, cela veut dire qu’un poireau produit ici plutôt que dans les pays de l’Est ne sera sans doute pas plus mauvais, et qu’en plus, s’il est bio et à prix raisonnable, que la productrice ou le producteur est sympa, ce ne sera pas plus mal. « Produire et consommer au pays », c’est bon pour l’emploi, la transition écologique… et les paysages urbains. Les fermes – déjà présentes dans l’agglomération – vont faire leur retour en ville. Entre 2009 et 2017, quatre cent cinquante hectares ont été défrichés et trente exploitations agricoles ont bénéficié d’un accompagnement. Douze nouveaux sites sont actuellement proposés à de futurs exploitants. L’horizon pour prouver que « c’est possible » est celui de 2030. L’automne dernier, plus de deux cents acteurs se sont réunis pour définir une feuille de route. D’ici octobre 2019 et la prochaine édition du Nantes Food Forum, la priorité de ce travail collectif sera de définir des objectifs chiffrés pour chacun de ces engagements. Tout ce travail, toute cette réflexion se retrouve au cœur du nouveau MIN, le marché d’intérêt national qui vient de déménager à Rezé. Un carreau des producteurs a été soigneusement réservé, un pôle bio a été créé pour y regrouper tous les acteurs. Tous les professionnels, restaurateurs, traiteurs, transformateurs, ont dès aujourd’hui et encore plus demain le choix de jouer la carte du local et du circuit court.