À la rencontre de

Le garage aux merveilles

C’est un garage qui est un rêve de collectionneur. Au Pouliguen, Julien Chauvière restaure et entretient les véhicules les plus mythiques de l’histoire automobile. Ce pilote chevronné et mécanicien autodidacte redonne vie et lustre aux plus belles mécaniques.

Un six cylindres qui vrombit et des têtes qui tournent. Sur le remblai de La Baule, à la belle saison, les plus belles voitures du monde défilent. Beaucoup d’entre elles sont passées chez Julien Chauvière. Le jeune homme de trente-cinq ans a pris la suite de son père chez JBC Motorsport. « C’est mon père qui m’a communiqué sa passion de l’automobile en général et de la course en particulier. Il courait avant moi. À l’âge de quatre ans, j’étais avec lui et son préparateur moteur à l’atelier », sourit celui qui a été champion de France et champion d’Europe Proto en 2004.

Le nez dans le moteur, les mains sur le volant, il a appris en faisant. « J’ai fait une école de commerce. Ça aide pour le relationnel, mais pour la mécanique, j’ai appris au fur et à mesure, en travaillant dessus. Mon père a toujours eu des voitures de sport ou de collection ». Sa première restauration, il l’a commencée à l’âge de quinze ans. Une Ferrari 308 GT4, une épave abandonnée sous une bâche. Il s’attaque, seul, au moteur de la bête. « Je suis juste passionné par ça. J’ai toujours envie d’en faire plus, d’apprendre. Dans ce métier, on apprend tout le temps ». 

Julien Chauvière dans son garage aux merveilles

Moins de courses, mais toujours plus de voitures

Aujourd’hui, il s’occupe un peu moins de sa carrière de pilote et un peu plus des voitures des autres. Il prépare des voitures, emmène les amateurs sur circuit. Il entretient des voitures modernes aux noms mythiques : Porsche, Ferrari, Aston Martin, Lamborghini, et déniche aussi parfois, à des milliers de kilomètres, des modèles de collection. « Je travaille beaucoup sur demande. Des clients viennent avec un modèle en tête et me demandent de le rechercher. Les voitures sont soit restaurées, soit à restaurer.

Souvent, ils préfèrent que la voiture n’ait pas été touchée : ils peuvent commander les travaux et suivre la restauration pas à pas. Ils savent ainsi exactement tout ce qui a été fait sur le véhicule ». C’est la fois du luxe et du rêve. Dans le garage, Julien Chauvière s’improvise guide, ouvre les capots, commente… « Quand on ouvre un capot, que c’est tout neuf, que c’est beau, ça me plaît. J’ai le souci du détail, sourit-il en pointant tous les travaux effectués sur un moteur de Jaguar Type E. Je ne compte pas mes heures : je veux sortir quelque chose de parfait pour mes clients ». 


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