À la rencontre de

Miss France un jour, Miss France toujours, avec Valérie Claisse

Si les Pays de Loire peuvent s’enorgueillir d’avoir vu naître trois Miss France depuis les années soixante, Pornic est fière d’avoir vu s’épanouir Valérie Claisse, Miss France 1994.

Son masque fait ressortir ses yeux d’un bleu presque hypnotisant. Ces mêmes yeux qui ont fait chavirer la France un soir de décembre 1993 lorsque Valérie Claisse est devenue Miss France 1994. Attablée au restaurant La Source de la thalasso de Pornic, elle raconte volontiers son parcours. « Je me suis inscrite à mon premier concours de Miss à quatorze ans. C’était à Préfailles. J’étais là pour deux mois de vacances et je m’ennuyais. J’étais très timide à l’époque, mais je me suis dit que cela allait me distraire. » Trop jeune pour pouvoir remporter ce concours, elle termine deuxième, se fait des amis… et attrape le virus des concours de beauté !

En 1991, elle s’inscrit en cachette aux Reines de Nantes, passe les
pré-sélections et devient une des trois Reines. « C’est aussi l’année où Linda Hardy est élue Miss France 1992 ».

Entre 1993 et 1994, elle est Miss Loire-Atlantique, Miss Pays de Loire et Miss France. « Je ne pensais pas devenir Miss France, mais j’avais promis à M. Boënnec, le maire de Pornic, de ramener une écharpe, sans préciser laquelle », confie-t-elle. La jeune femme est alors prise
dans le tourbillon médiatique :  missions, dédicaces, rencontres, foires… « On est tout le temps sur la route avec Geneviève de Fontenay au volant. Je dormais trois heures par nuit. »

S’amuser avec Geniève de Fontenay

Valérie Claisse garde un bon souvenir de ces années. « J’ai appris à vaincre ma timidité, à prendre confiance en moi et à sortir des jeans-baskets ! Il y avait une bonne ambiance et bien que Geneviève de Fontenay apparaisse comme quelqu’un de très strict, elle a beaucoup d’humour et aime rire. » Son seul regret fut de participer à l’élection de Miss Univers, « un cauchemar où les filles n’hésitaient pas à se déchirer les robes », alors qu’Agnès Varda voulait la faire tourner.

Aujourd’hui mannequin, elle collabore à la rédaction d’un livre sur les concours de beauté* et suit toujours l’élection de Miss France. « Je fais des pronostics avec mes amis et d’anciennes miss. Même mon fils se prend au jeu ! Généralement, mes candidates finissent dans les cinq premières. » Car lorsqu’on est élue Miss France, c’est pour toujours. « Les Miss sont comme un bon vin : on est un millésime qui vieillit plus ou moins bien », sourit-elle.

*Évolution et Révolution(s) d’un concours de beauté de Hubert Guérin (sortie novembre 2022)