À la rencontre de

Un café avec

Cela fait dix ans que la société de production What’s Up Productions est née à Nantes. Elle produit des reportages, documentaires et des séries pour la télévision, en France et à l’étranger. Les Nantais globe-trotters, spécialistes du grand reportage et de la découverte, ont vu trois de leurs films sélectionnés au FIGRA, le festival international du grand reportage d’actualité. 

Rencontre, le temps d’un café avec Sébastien Mesquida, grand reporter et cofondateur de What’s Up

Trois films sélectionnés dans l’un des plus importants festivals de grand reportage ! Chapeau...

Nous avons deux films sélectionnés dans la catégorie moins de 40 minutes, celle du magazine court, qui était le cœur de notre activité à l’origine de notre association avec Yann Le Gléau. Il y a justement un film qu’il a réalisé en Amérique du Sud et qui s’appelle « Venezuela, l’instinct de survie ». Il raconte comment les Vénézuéliens s’adaptent dans un pays où il n’y a plus rien, ni médicaments ni nourriture, ni argent ni travail. Puis, il y a un film que j’ai tourné et qui s’appelle « Graines de guerre », une odyssée entre la Syrie et le pôle Nord pour tenter de sauver la biodiversité du Proche-Orient.

Vous êtes également sélectionnés dans une seconde catégorie, celle des longs-métrages, avec un film incroyable sur l’histoire des combattants noirs américains venus se battre en France pendant la Première Guerre mondiale.

Oui, c’est un film dont nous sommes très fiers, tourné par François Reinhardt, un film historique qui s’appelle « La Grande Guerre des Harlem Hellfighters ». C’est un film, tourné pour France Télévisions, qui raconte l’histoire de ces soldats noirs venus se battre en France en espérant, sans doute, obtenir une forme de reconnaissance pour le sang versé en pleine période de ségrégation. Quand ils sont revenus, ça a été l’inverse.

Que peut vous apporter ce festival ?

C’est un festival de réalisateurs, pas un marché du film. D’abord, pour nous, c’est une vitrine. Ça permettra peut-être, également, de déclencher des rencontres, des envies avec des réalisateurs qui vont venir nous proposer des projets. C’est toujours intéressant d’attirer de nouveaux talents. Pour qu’une société de production fonctionne, il faut que les réalisateurs viennent avec leurs idées, leurs tripes.