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Laura Flessel ouvre son école pour sportifs de haut niveau

Aider les sportifs de haut niveau à réussir leur reconversion. Laura Flessel, double championne olympique d’escrime et ancienne ministre des Sports, en a fait son nouveau combat. Elle est venue présenter son école Sport Excellence Reconversion sur le Campus Amos à Nantes. 

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« 2500 sportifs de haut niveau arrêtent leur carrière chaque année ». Derrière ce chiffre, et c’est Laura Flessel qui le dit, peu d’athlètes peuvent vivre confortablement de leur pécule ou de leur image. « Il n’y a pas beaucoup de Tony Parker. Le haut niveau, on le fait pour le sport, la passion ». Hormis les sports phares et leurs quelques stars, le sport de haut niveau est composé d’un bataillon d’inconnu(e)s du grand public qui se consacrent pendant des années à donner le meilleur d’eux-mêmes. Jusqu’à devoir passer à autre chose. « L’arrêt du haut niveau, c’est une petite retraite. C’est une période qui est dure. Je suis passée par là. J’ai fait du haut niveau pendant vingt-cinq ans. À l’intérieur de mon équipe, certaines filles n’ont jamais été sélectionnées parce que j’ai été là pendant cinq olympiades. C’est déjà compliqué pour une personne médaillée, alors imaginez la difficulté de celles et ceux qui n’ont pas eu ce parcours olympique ou mondial. Il faut permettre à toutes ces personnes d’être aidées ».

Sécuriser l’après carrière

Pour elle, l’après-carrière sportive ne doit pas être une surprise brutale. « Il faut accompagner le sportif non pas en fin mais tout au long de sa carrière. Il faut mener de front ce double projet pour sécuriser l’après ». L’après-carrière, l’après-blessure… Avec cette école, Sport Excellence Reconversion, Laura Flessel et son associé Richard Hullin visent tous les publics : ceux qui vont se lancer, celui ou celle qui s’approche de la fin et ceux qui ont arrêté. Le niveau de diplôme et l’âge des différents postulants est très hétérogène. « C’est pour cela que nous avons voulu une école accessible à tous, sans conditions de diplôme. Cette école, c’est aussi le résultat de ce qu’on a vécu. On est dans un environnement où il y a de l’empathie, où on booste les sportifs pour aller vers un nouveau challenge ». 

« On s’adapte au rythme du sportif »

Trois univers ont été privilégiés : le sport management, l’hôtellerie, le luxe et le tourisme, et enfin le design. Pour ceux qui n’ont pas le bac, une valorisation des acquis et de l’expérience est proposée. Des diplômes de niveau bac+3 à bac+5 sont également possibles. « Il y a un tronc commun avec du coaching, du mentorat. On travaille sur ce qui fait la différence du champion ou de la championne, pour qu’il ou elle puisse rester un champion dans le monde de l’entreprise ». Le programme est modulable pour s’adapter à l’emploi du temps du sportif. Ce sont des formations à la carte de soixante à deux cent quarante heures. Les cours peuvent se suivre en distanciel ou via des plateformes d’e-learning. « On passe un contrat avec le sportif. On s’adapte à son rythme. C’est pour cela que le diagnostic au démarrage est important. Il faut les comprendre, les stimuler, les booster pour qu’à la fin, ils se sentent bien. Pour aller chercher un emploi demain ». 

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