Enfants

Meyko

Pour un enfant, gérer au quotidien le traitement d’une maladie est rarement simple, et la prise de médicaments peut vite tourner à la prise de tête avec les parents. Voilà comment Meyko est né et pourquoi il remporte de nombreux prix !

Dans le bureau de Meyko, Sandrine Bender et son associée Alizée Gottardo ont affiché des dessins d’enfants représentant leur nouvel allié dans la prise de leurs médicaments : un petit bonhomme bleu entre Barbapapa et un personnage Pokémon. « Notre plus belle récompense », sourit Sandrine Bender, cofondatrice de l’entreprise nantaise. Pourtant, elle et son associée ont déjà reçu de nombreux prix : une vingtaine en quatre ans d’existence ! Le dernier date de janvier au Consumer electronic show (CES) de Las Vegas, la grand-messe mondiale dédiée à l’innovation électronique, où elles ont obtenu le Grand Prix de l’Innovation Bercy-IMT (ministère de l’Économie – Institut Mines Telecom). « Ce prix est accompagné d’une dotation financière qui nous permet d’accélérer le développement de notre produit. » Les deux jeunes femmes ont une volonté affichée : « Couvrir de manière pertinente toutes les pathologies pédiatriques, de l’asthme aux maladies orphelines. On est aux trois-quarts de notre ambition ! ».

« Démédicaliser le côté médical »

Meyko est né dans les têtes d’Alizée et Sandrine dans le cadre de leur formation. Mais elles ne pouvaient pas en rester là. Sandrine, asthmatique, a souvent pensé à créer un outil pour aider à la prise de traitement. « Étonnamment, l’innovation en santé concerne peu les enfants, pourtant très habitués aux nouvelles technologies. » Meyko leur rappelle de prendre leur traitement, mais permet aussi aux parents d’enregistrer les différents symptômes, complications ou crises pour que le professionnel de santé évalue au mieux l’évolution de la maladie, qu’il s’agisse d’asthme, de diabète, de leucémie ou d’une maladie orpheline. « Meyko est beaucoup utilisé pour les maladies respiratoires (asthme, mucoviscidose) ou encore le diabète, l’épilepsie ou les cardiopathies. » Et si les enfants ont plébiscité Meyko, les professionnels de santé aussi ! « On a eu l’impression d’exaucer des fantasmes ! En reprenant les données de l’appli, ils peuvent poser un diagnostic plus précis, affiner leur traitement, etc. » Et tout cela permet aussi « de démédicaliser le côté médical ». Et ce n’est pas un luxe pour certains enfants trop habitués aux couloirs des hôpitaux.