Kaufman & Broad réinvente l’habitat
Le logement, cette passion française, fait face à plusieurs défis. Il doit être plus vert, plus intégré dans la ville, mais aussi s’adapter au travail à domicile et aux nouveaux modes de déplacement. Comment réussir à tout concilier ? Réponses de Yannick Le Bihan, directeur régional Ouest de Kaufman & Broad.
Le marché immobilier nantais est en tension depuis plusieurs années. Comment analysez-vous cette situation ?
Il y a un vrai déséquilibre entre l’offre et la demande sur le territoire. Il est très attractif : il y a de l’activité économique, un pôle culturel, la proximité du littoral. Dans notre monde post-Covid, nous enregistrons l’arrivée de nouveaux habitants de la partie nord de la France, notamment de la région parisienne. Les gens qui viennent nous voir ont souvent déjà acheté Kaufman & Broad à Paris et souhaitent continuer à travailler avec nous.
N’y a-t-il pas aussi, aujourd’hui, un problème d’accès au foncier ?
Les terrains sont de plus en plus rares à Nantes, même si nous avons toujours des dossiers en cours. Il faut dire qu’il y a eu beaucoup de constructions ces dernières années, mais elles ne suffisent pas à diminuer la tension sur le marché. En moyenne, il faut désormais compter trois ans entre le moment où l’on détecte une opportunité foncière et le début des travaux.
Il faut donc construire davantage de logements sur un terrain pour densifier l’habitat ?
Les collectivités ont décidé, à juste titre, de minimiser l’étalement urbain. Mais la population augmente, le nombre de familles monoparentales aussi. Il faut donc densifier, reconstruire la ville sur la ville, gagner de la hauteur. C’est ce qui nous permet de maintenir des prix cohérents, au vu de l’augmentation de ceux du foncier. Pour les habitants historiques de ces quartiers, ce n’est pas toujours évident de l’intégrer. C’est pour cela que nous travaillons avec l’association Empreintes Citoyennes et que nous avons mis en place le principe de la concertation et des réunions publiques de présentation.
L’intégration dans le paysage est-il pour vous un vrai sujet ?
Nous choisissons l’architecte en fonction du lieu d’implantation du projet. Nous prenons en compte le bien-être au quotidien et le cadre de vie de nos clients, mais aussi de l’environnement de l’opération. Un paysagiste travaille sur chaque projet aux côtés de l’architecte pour préserver la biodiversité et assurer la renaturation des espaces. Les espaces verts sont une partie extrêmement importante pour nous. Nous allons au-delà de la réglementation. Il nous faut des arbres, des jardins. C’est ce que nous demandent nos acheteurs aujourd’hui.
Vous constatez une réelle prise de conscience, le désir d’un habitat plus respectueux de l’environnement ?
C’est une évidence. Nos choix en termes de conception incluent désormais des matériaux bas carbone, biosourcés ou de réemploi. Nous systématisons la production d’énergie renouvelable. Il faut être ambitieux. En intégrant toutes ces données dès le départ et grâce au travail de fidélisation de nos partenaires, nous parvenons non seulement à construire mieux, mais également à maitriser nos coûts.
Vous parliez du monde de l’après-Covid, comment avez-vous adapté vos habitats ?
Évidemment, on pense au télétravail, qui fait désormais partie intégrante de nos vies. Il est pris en compte, nous développons d’ailleurs du mobilier dédié. De même, dès la conception, nous prévoyons de larges balcons ou des terrasses pour pouvoir s’installer vraiment à l’extérieur.
Les modes de déplacement aussi ont changé…
En ville, le vélo est aujourd’hui le second, voire le premier moyen de locomotion. Il n’est donc plus question que le local vélo soit positionné au deuxième sous-sol. Il doit être facilement accessible de la rue et conçu pour accueillir aussi les vélos cargos, qui se développent. Pour nous adapter aux usages différents de la voiture, nous mutualisons les espaces de parking, par exemple dans les immeubles mixtes. Dans l’une de nos réalisations de Saint Herblain, cela fonctionne parfaitement.
Kaufman & Broad
5 place Aristide Briand, Nantes – 0 800 544 000
