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L’Arbre aux hérons à Nantes : embarquez pour l’aventure

Au fil des années, on a vu naître les habitants de l’Arbre aux Hérons dans la Galerie des Machines sur l’île de Nantes. L’arbre en lui-même, ses cinquante mètres de diamètre et ses trente mètres de hauteur, deviendra réalité en 2027. Pour les particuliers comme pour les entreprises, il est possible de contribuer à son financement, via un fonds de dotation qui offre des contreparties uniques. Alors que se profile le début des travaux, rencontre avec Karine Daniel, la déléguée générale du fonds de dotation, et Pierre Orefice, l’un des auteurs de l’Arbre aux Hérons. 

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Ce projet d’Arbre aux Hérons va enfin devenir réalité. Pour vous qui en êtes à l’origine, ce doit être une belle satisfaction, même s’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir…

Pierre Orefice : Depuis la création des Machines, nous avions avec François Delaroziere ce projet dans la tête. Pour nous, c’est la suite logique. Ce n’est pas une vieille idée, c’est un rêve. On poursuit l’aventure des Machines de l’autre côté de la Loire en imaginant une nouvelle histoire, différente de celle que nous avons racontée à plus de six millions de visiteurs en quinze ans.

Vous le dites vous-même, c’est un projet fou…

P.O. : Oui, on sait ce que cela va représenter. On connaît sa démesure, mais on sait aussi que ce à quoi le public a adhéré avec les Machines et l’Éléphant sera démultiplié avec l’Arbre aux Hérons. On raconte une histoire à une ville entière. La réussite des Machines, c’est bien sûr une fierté partagée par les habitants de ce territoire.

Karine Daniel, pourquoi avez-vous décidé de vous investir dans ce fonds de dotation ?

Karine Daniel :J’ai beaucoup étudié, comparé les métropoles européennes. Et finalement,  qu’est-ce qui fait qu’une ville se différencie ? C’est l’art. Aujourd’hui, les villes ont tendance à se construire toutes sur le même modèle avec les mêmes magasins et les mêmes rues. L’Arbre aux Hérons nous apportera une signature et une empreinte artistique unique.

Il est vrai que se balader aujourd’hui à dos d’éléphant mécanique et s’envoler demain avec des hérons géants, ce n’est pas commun…

P.O. :Et c’est ce que je trouve merveilleux : un enfant qui vient à Nantes demain, il suit un éléphant, prend une navette fluviale et se retrouve devant l’Arbre aux Hérons. Il se dit une chose : cette ville est magique ! C’est à cela que nous voulons inviter le public et les entreprises. Une ville qui construit son avenir et qui se magnifie.

Au centre même de ce projet, il y a les citoyens et les entreprises. Dans quelle proportion vont-ils participer au financement de l’œuvre ?

K.D. : Au-delà de la force artistique du projet, le montage financier et juridique est lui aussi innovant. Le cadre général posé par la maire de Nantes Johanna Rolland, c’est qu’un tiers des finances vient de la Métropole, un tiers des autres partenaires publics et le dernier tiers des partenaires privés, qui comprend le mécénat d’entreprises et celui des particuliers. L’Arbre aux Hérons et son Jardin extraordinaire ont d’ailleurs été reconnus d’utilité publique, ce qui fait que les dons sont déductibles des impôts. 

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Vous appelez donc tous ceux qui souhaitent voir ce projet aboutir à se mobiliser ?

P.O. : Effectivement, nous avons la prétention de dire que la partie importante de ce projet ce n’est pas seulement l’ouverture, c’est aussi la construction. Des gens de vingt-huit pays ont contribué au financement participatif. Plus on partage cette aventure, plus elle devient forte. L’Arbre aux Hérons doit ouvrir en 2027, nous avons la chance d’avoir cinq ans pour vivre la construction de cette folie.

K.D. : Au-delà des contreparties, nous envoyons des newsletters régulières et très documentées à nos donateurs. Aux entreprises par exemple, nous racontons l’histoire du point de vue du management de projet : on peut faire des choses extraordinaires si on a la volonté et si on sait bien gérer les complémentarités des uns et des autres. Car ce projet, c’est aussi la capacité de trouver une solution à chaque problème, de réfléchir collectivement. Les premiers qui entreront dans l’Arbre aux Hérons pendant la période d’essai, ce sont les salariés des entreprises qui ont décidé de faire partie du projet.

Il y a aussi un enjeu d’attractivité pour la ville de Nantes ?

P.O. : Oui, et c’est un sujet qui n’est pas tabou pour nous. Si on ne fait rien, si on ne fait pas évoluer l’offre, la dynamique touristique va s’essouffler. La nouvelle histoire qui s’écrira autour de l’Arbre aux Hérons, c’est aussi la promesse de retombées économiques directes pour notre territoire, pour les commerçants, les restaurateurs, les hôtels.

K.D. : Les citoyens ont besoin de cette poésie urbaine qui déplace les limites de l’imaginable. On sait que l’on peut donner corps à ce rêve, mais on ne peut pas le faire sans le public. C’est ensemble que nous allons écrire cette histoire.

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