De Mérode
Cléo de Mérode était une danseuse de la Belle Époque. Une belle femme. Une femme libre. Icône du romantisme et du symbolisme, elle a inspiré les artistes comme Degas, marqué son temps. Manon Pansart a voulu conserver cet esprit en reprenant son nom lorsqu’elle a créé sa marque, à Lanester. Comme cette figure tutélaire, la jeune femme ose.
Rencontre
Vous avez fondé votre entreprise à vingt-trois ans. Vous n’avez pas perdu de temps !
Cela faisait trois ans que je travaillais pour une marque à Paris, dans la maroquinerie de luxe. J’avais pas mal de responsabilités, j’étais devenue responsable de l’atelier. Comme ce métier me passionne, quitte à avoir des responsabilités, je préfère travailler pour moi.
Qu’est-ce qui vous passionne, justement, dans ce métier ?
Le fait d’aller de la création à la fabrication. C’est passionnant de pouvoir tout faire. Il y a la partie stylisme, et également le fait de proposer vraiment du sur-mesure et d’avoir une relation avec les clients. C’est quelque chose qui me manquait quand je travaillais juste dans un atelier.
Quelle a été votre formation ?
J’ai fait une école de mode, à Toulouse. J’avais des « facilités » avec le cuir. Mes parents étaient également dans la chaussure. Je suis rentrée dans une belle marque de maroquinerie et j’ai été formée en interne. Pour moi, c’est la meilleure école, celle d’un savoir-faire qui se transmet et qui est transmis par des gens très qualifiés, qui ont beaucoup d’expérience. J’ai passé le CAP deux ans plus tard, un peu pour me rassurer…
Cette notion d’apprentissage est-elle très importante, dans votre métier ?
Oui. C’est un métier avec beaucoup de précision et vraiment des techniques particulières. Il y a UNE façon de faire les choses. C’est cette manière de travailler qui m’a été transmise.