Rencontre avec un marin de profession
Loïck Peyron, le navigateur du Pouliguen, prend le départ de la Solitaire du Figaro le 2 juin, depuis Nantes, pour la 50e édition de la course. Il sera aux côtés de quarante-sept marins – dont Alain Gautier, Michel Desjoyeaux, Armel Le Cléac’h, Yann Eliès, Jérémie Beyou, pour tenter de décrocher la victoire, à l’issue des quatre étapes et 2090 miles du parcours. Tous vont étrenner une nouvelle génération de bateaux volants : les Figaro 3. Nous avons rencontré Loïck Peyron en pleine préparation de la course.
Vous faites un joli retour, quarante ans après avoir pris le départ de votre première Solitaire !
Je suis l’un des régionaux de l’étape. Tout se prête à ce que cette nouvelle édition de la course soit particulière. On change de bateau, c’est les cinquante ans, il y a un parcours très particulier et une génération de vieux briscards pas très occupés…
C’est vrai que le plateau pèse un certain poids…
C’est dingue. C’est un peu comme si on récupérait tous les Ballons d’or depuis vingt ans, et qu’on les mettait ensemble sur un terrain. Ce qui est intéressant, c’est que quelle que soit la difficulté, les courses que l’on enchaîne, on revient avec un plaisir immense sur ces petits bateaux. Ce n’est pas la taille du bateau qui fait qu’on qualifie le marin. Je ne crois pas qu’il y ait d’équivalent dans d’autres sports, que les pilotes de F1, par exemple, se regroupent régulièrement pour s’affronter sur des kartings…
Pour autant, anciens comme jeunes, vous n’êtes pas là pour faire de la figuration…
On y est pour être prêt à se mettre sur la gueule et à prendre des coups. On va se battre contre le meilleur, jeunes ou moins jeunes. Là, sur les quarante-sept au départ, il y en a au moins la moitié qui est capable de gagner. C’est rare !
Loïck Peyron