Les jolies surprises
La vie, c’est parfois des allers-retours. Entre un métier et un autre. Entre la Bretagne et Paris. C’est un peu l’histoire de Louis Mennesson. Il a débuté dans la restauration avant de s’occuper de transferts d’entreprises dans les tours de la Défense, puis de services au sol pour les avions. Un jour, le Vannetais apprend que Les Vénètes, cette institution de la pointe d’Arradon, est à vendre. « Je me suis accroché pour avoir cette affaire où je venais avec mes parents. Ça a pris deux ans. J’avais tourné la page de ce métier de l’hôtellerie-restauration, mais, ici, c’est le Graal de la profession. Des emplacements pareils, ça n’existe pas », explique-t-il, les yeux tournés vers les îles du golfe du Morbihan.
Restaurant Les Vénètes : entre terre et mer
Cet hôtel-restaurant de neuf chambres est ancré entre terre et mer. Depuis la salle de restaurant, on observe, voyageur immobile, le ballet des oiseaux et des bateaux. « Je me sens bien ici, je reçois les gens, je les accueille, je partage avec eux la perspective sur le golfe et j’essaie de leur donner envie de revenir ».
En cuisine, il peut compter sur le chef, Mickael Le Meurlay, qui est resté à son poste. « On est assez complémentaire, souligne Louis Mennesson. Il m’a demandé d’être un peu plus libre dans sa façon d’aborder la cuisine. Il a créé un filet mignon de porc au tartare d’huître. Un contraste que peu de cuisiniers oseraient ». Les produits ultra-frais et toujours travaillés maison empruntent de nouveaux chemins. Les deux hommes se sont fixé un objectif : aller chercher une étoile Michelin. « Ça me donne des perspectives, sourit Mickaël Le Meurlay, du haut de ses trente ans d’expérience. Aujourd’hui, j’essaie avec ma brigade de libérer ma cuisine, d’oser. C’est une belle aventure ».