Visite privée

Une maison de famille réinventée

À deux cents mètres de la plage à La Baule, Julie Philippe a su créer pour sa famille une maison où chacun peut se retrouver. Elle a totalement repensé une villa des années cinquante et poussé les murs pour réinventer l’espace. Découverte.

Au-dessus de la vaste table qui peut accueillir jusqu’à quatorze convives, de jolies suspensions (Momi Design) donnent le ton.

« Tu ne vas pas acheter cette ruine ? ». En se rappelant de ce cri du cœur de ses enfants, Julie Philippe a aujourd’hui le sourire. L’architecte d’intérieur a, elle, tout de suite décelé le potentiel de cette villa de vacances totalement dans son jus. « Je leur ai dit de me laisser faire. Ils ne sont pas venus pendant les travaux. Juste le jour de l’emménagement. Et je crois que là, ils ont changé d’avis », s’amuse-t-elle.

Les uniques pièces de vie de cette maison de 1950 sont situées au premier étage. Il faut emprunter l’escalier extérieur pour rejoindre le rez-de-chaussée où se trouve le garage et des pièces de service. Un simple grenier, inexploitable en l’état, occupe l’espace sous la charpente.

Légende : Canapé et table basse Love Coffee (Sits), luminaire design (Forestier), rideaux et coussins La Chat à La Baule (8 allée des Camélias, La Baule- Escoublac).

La révélation

Dans 50 m2, sur le seul niveau exploité, on trouve alors un petit salon, une cuisine, deux chambres et des sanitaires. « Le but, pour moi, c’était de créer une maison familiale pour nous et nos trois grands enfants. Il fallait donc pousser les murs ! ». Heureusement, la partie habitable de la maison, au premier étage, recèle une belle hauteur sous plafond. « J’ai pu abattre tout le plafond du grenier pour le descendre. J’ai ensuite créé deux escaliers, l’un pour rejoindre le rez-de-chaussée et l’autre pour accéder au second étage ». Comme par magie, – et avec beaucoup de travail – Julie Philippe se retrouve donc avec trois plateaux de 50 m2 au sol à exploiter.

L’ancien niveau de vie est totalement mis à nu, les cloisons abattues. « C’est important d’avoir de l’espace dans un séjour, surtout dans une maison familiale. Je voulais à la fois de l’espace et de la clarté ».

La propriétaire décide de jouer sur le contraste entre le noir et le blanc. Blanc des nouvelles poutres apparentes au plafond, noir de certains éléments, des radiateurs à la cheminée. La table à double rallonge permet d’installer quatorze personnes.

Cuisine : Le carrelage de la cuisine vient d’Italie. Il a été déniché chez Chérel Carrelage à Ploërmel, dans le Morbihan.

Un papier peint Style Library habille le mur du fond. La cuisine qu’elle a dessinée est dotée d’un espace repas très cosy. Surtout, l’architecte d’intérieur n’a pas fait l’économie d’aménager une arrière-cuisine pour abriter loin des regards les éléments techniques essentiels au quotidien, dont – évidemment – une cave à vin.

La suite parentale

Au rez-de-chaussée, derrière une jolie porte-fenêtre réalisée sur-mesure, l’ancien garage a laissé place à la chambre des parents, au calme. Un papier peint signé Élitis assure l’ambiance. Une antichambre cosy et lumineuse distribue une salle d’eau – créée ex nihilo – ainsi qu’une seconde chambre où l’un des fils a fait son nid.

Au second étage, Julie Philippe a réussi à nicher deux chambres et une salle d’eau sous les toits. « Il y a dans cet espace, comme dans toute la maison, un côté ludique et lumineux, sourit-elle. J’ai choisi un papier peint Scion pour chacune des deux chambres ». La maison est ainsi totalement transformée. De quatre petites pièces serrées dans 50 m2, elle accueille désormais quatre chambres et une immense pièce de vie très lumineuse. La « ruine » a laissé place à une maison de vacances de rêve.