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Tendance « no bra » : on se lance ?

Demandez à une femme quel est le meilleur moment de la journée ? Celui où elle retire son soutien-gorge en fera sûrement partie ! En effet, quel soulagement lorsqu’il libère notre poitrine de cette sensation d’être serrée toute la journée… Et si vous lui disiez adieu pour de bon ?

Vous faites peut-être partie de celles qui ont laissé au placard les soutiens-gorge raides avec des baleines qui rentrent dans la peau, pour faire place à des modèles sans armatures. Ou encore, vous avez décidé de ne quasiment plus porter de soutien-gorge. Vous contribuez donc à la tendance du « no bra » (« bra » signifie soutien-gorge en anglais).

Mais le « no bra », c’est bien plus qu’une tendance : c’est une façon de vivre. Depuis des années, selon la société, les marques, les publicités… une femme doit porter un soutien-gorge. Cela fait partie intégrante de sa tenue, chaque jour de la semaine. Une contrainte ? Pas forcément…

Un peu d’histoire

Le soutien-gorge a été inventé en 1889 par Herminie Cadolle, une ouvrière corsetière française. Appelé le « corselet-gorge », c’est à l’époque une invention révolutionnaire. Il s’apparente à un demi-corset, et libère ainsi la femme de toutes les contraintes liées au corset, tout en maintenant la poitrine par les épaules. Un vrai confort.

Mais depuis quelques années, les mœurs changent, les femmes souhaitent plus de liberté et davantage de confort. Accélérée par les confinements, la tendance « no bra » n’est aujourd’hui plus une mode, mais un état d’esprit. On rejoint ainsi le mouvement « body positive », et le fait d’accepter son corps en étant en harmonie avec soi-même, psychologiquement et physiquement.

Adieu les baleines, bonjour les brassières

« C’est une libération ». Les femmes qui ont arrêté de porter des soutiens-gorge le clament haut et fort. Certaines trouvent même leur poitrine plus ferme, moins tombante, du fait que les muscles ont appris à maintenir la poitrine seuls.

Mais si vous n’êtes pas à l’aise à l’idée de ne plus porter de soutien-gorge ou que votre poitrine a besoin d’un véritable maintien, il existe des alternatives. De nombreuses marques de lingerie proposent désormais des modèles sans armatures, qui soutiennent la poitrine sans douleur. Et les brassières de sport ? Elles ne sont plus réservées aux activités sportives. Plus esthétiques, plus sexy, elles se portent au quotidien.

Le regard des autres…

D’après un sondage sur nos réseaux sociaux, 42% de nos abonnées n’osent pas franchir le pas. Pour 75% d’entre elles, c’est par peur du regard des autres. C’est un fait : en 2022, la poitrine de la femme reste hypersexualisée. Sur les réseaux sociaux, on censure un téton féminin quand le torse nu d’un homme ne pose aucun problème ; dans la rue, on ne se sent pas à l’aise avec une tenue qui laisse deviner notre poitrine ; dans la vie professionnelle, il y a évidemment d’autres contraintes tout à fait légitimes.

C’est un chemin encore long… Mais nombreuses sont les femmes qui s’émancipent et laissent tomber le soutien-gorge, à la maison comme en dehors. Cela reste évidemment une étape à franchir.

Comment adopter le « no bra » ?

Pour celles qui souhaiteraient arrêter de porter des soutiens-gorge, il suffit de passer par plusieurs étapes. Tout d‘abord, se tourner vers des modèles sans armatures, plus confortables. Puis, commencer à la maison. Ensuite, vous pouvez tenter le « no bra » en vacances, vous serez peut-être plus à l’aise face à des inconnus, sans risque de croiser un collège de travail !

Enfin, libre à vous de faire comme bon vous semble, avec ou sans soutien-gorge, car personne ne doit vous juger !