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PEP!TE : la marque nantaise qui tisse sa toile

Ce n’est pas tous les jours qu’une nouvelle marque de vêtements pour femmes et hommes se crée à Nantes. Keira et son fils Louis ont lancé PEP!TE en cette année 2023. Une mode porteuse de valeurs qui se développe en showroom, mais aussi via les réseaux.

Comment est née votre marque ?

C’est une entreprise familiale que j’ai créée avec mon fils. C’est lui qui a été à l’initiative de cette entreprise. Mais je m’occupe de la partie sourcing, de la création opérationnelle. Depuis, nous avons été rejoints par Chloé qui est devenue notre égérie et nous représente sur Instagram.

PEP!TE, c’est une sélection de vêtements, mais aussi de la création…

Nous avons effectivement deux lignes directrices. Une partie sélection de vêtements – des coups de coeur que nous allons rechercher à l’instinct –, et une partie création : des sweat, des t-shirts, des tops ou des pantalons.

Vous avez plusieurs logos très forts que vous appliquez sur vos créations. Comment sont-ils nés ?

Nous avons effectivement plusieurs emblèmes : le bikini, l’homme au chapeau, sans oublier le nom de la marque, PEP!TE. Le premier que j’ai créé, c’est le dessin « bikini ». C’est un dessin que j’ai fait quand j’ai commencé à peindre. Je l’ai reproduit presque à l’infini sur des petits et des grands formats. Il a plu à mon fils. Il m’a dit : « C’est un logo, il y a un message derrière, on va en faire une marque. » Il y a beaucoup de gens qui adorent ce logo, c’est fun et à l’image de la mode qu’on défend : une mode récréative qui amène un peu de légèreté tout en étant de qualité et porteuse de valeurs.

Ce sont des vêtements que vous voulez fabriquer le plus localement possible ?

Oui, c’est très important pour nous. Les pantalons sont made in France, les sweat et les t-shirts sont fabriqués au Portugal et brodés ou sérigraphiés à Thouaré-sur-Loire.

Quelles sont les matières que vous privilégiez ?

Tous nos t-shirts et nos sweat sont fabriqués en coton bio. Quand nous utilisons du polyester, il est forcément recyclé. C’est pareil pour les boutons en plastique. Pour nous, c’est une évidence. Trois générations sont représentées au sein de notre entreprise et tout le monde est sensible à notre impact environnemental.

Lancer une nouvelle marque est loin d’être simple, il faut du stock, trouver les marchés. Quel est votre modèle économique ?

C’est vrai qu’il faut du stock pour vendre ! Et je dois dire que c’est très impressionnant quand on lance les commandes, parce qu’il y a toujours une incertitude. Mais il faut croire en ce qu’on fait, être dynamique et bosseur. Aujourd’hui, les réseaux sociaux et l’influence sont un levier extraordinaire. PEP!TE, c’est un site Internet, un compte Instagram et également un showroom. Nous réalisons 70 % de nos ventes grâce à Internet et au réseau en France et en Europe.

Avoir un showroom, pour vous c’est également très important ?

Ça nous permet de conseiller nos clients, de voir comment nos vêtements sont portés, comment ils tombent. Avoir ce showroom, ça nous permet donc de nous améliorer, d’avoir des idées et de continuer à avancer.

Vous aimez dire que vous ne vendez pas des vêtements, mais que vous habillez des personnes, ça veut dire quoi ?

Oui, effectivement, on habille des personnes. Ça veut dire qu’on s’adapte à la vie d’aujourd’hui. Les gens sont mobiles, ils se déplacent à vélo, en transport en commun, à pied. On veut des vêtements qui soient à la fois jolis et hyper confortables. C’est très important pour nous. L’idée est aussi de pouvoir tout mixer : porter notre pantalon la journée avec des baskets, et le soir avec une veste.

C’est ce que vous appelez une mode « effortless » ?

C’est ça, sans effort, simple, accessible. C’est une mode sans chichis, décontractée. Nous travaillons les basiques du dressing. L’idée c’est d’avoir le bon jean, la bonne blouse, le bon t-shirt, le bon pantalon et la bonne robe. Il faut aussi quelques pièces qui font « rocker » le dressing. Je pense par exemple à un petit bomber en satin que nous proposons.

Vendre via les réseaux sociaux, c’est aussi une gestion différente. À tout moment, il peut y avoir un engouement pour un modèle. Comment arrivez-vous à gérer ça ?

C’est vrai que c’est quelque chose qu’il faut savoir gérer. Il faut discuter avec la personne qui influence. Sinon, ça peut être « sold-out » tout de suite. Par exemple, pour nos jeans qui sont une pièce maîtresse des dressings aujourd’hui, Chloé adore les porter et on est vite en rupture de stock.

Utiliser l’influence, ça peut donc être un modèle vertueux ?

Oui, tout à fait. À condition de ne pas travailler avec n’importe qui : il y a influenceuse et influenceuse. C’est pour ça qu’il nous semblait évident de travailler avec Chloé, et c’est aussi pour ça que nous l’avons invitée à nous rejoindre. Elle est très proche de ses abonnés et elle ne triche pas.

On parle beaucoup de la mode pour femmes, mais vous avez également des pièces pour les hommes…

Absolument. C’est une gamme que nous souhaitons développer. D’ailleurs nous cherchons un homme qui pourrait nous représenter aujourd’hui, car nous avons 95 % de femmes dans notre clientèle. Il y a donc un gros levier de développement sur l’homme, notamment autour des basiques.

PEP!TE

4 place Paul-Émile Ladmirault, Nantes – 09 75 55 03 08

www.pepite-store.fr