Papi Sitter
Gérard Lanvin et Olivier Marchal campent deux grands-pères que tout oppose dans le film « Papi Sitter », réalisé par Philippe Guillard, sont à mourir de rire. Une véritable comédie qui met en scène un ancien capitaine de gendarmerie et un ex-gérant de boîte de nuit qui ont pour mission de faire passer le bac à leur petite-fille. Reçus par Jean-Jaques Lester dans Action – Le Mag Ciné sur France Bleu Loire Océan, l’équipe nous raconte son épopée.
Parlez-nous des rôles que vous interprétez dans ce film : quel genre de grand-père incarnez-vous ?
Gérard Lanvin : Je suis le grand-père paternel, je m’appelle André et je suis ancien gendarme, très rigoureux sur les choses, très psychorigide. Il faut pas m’emmerder. On m’a donné pour mission de faire passer le bac à ma petite-fille. Je suis installé dans une maison où, en principe, il ne devait y avoir que moi et ma petite-fille. Mais il se trouve que cette maison appartient au grand-père maternel, qu’on ne me l’a jamais présenté car nos deux caractères sont incompatibles. Mais les circonstances vont imposer notre rencontre.
Et c’est donc vous, Olivier Marchal, qui jouez Teddy Bardolino, le grand-père maternel. Comment peut-on le décrire ?
Olivier Marchal : C’est une espèce de chien fou, grande gueule et picoleur, qui vient du monde du cirque, avec une façon de vivre un peu en marge de la société. Cette maison dans laquelle se trouve André a été achetée par Teddy grâce à l’argent qu’il s’est fait avec une boîte de nuit qu’il possédait à Caracas.
Vous débarquez en moto, un ours sur le dos, et là, tout de suite, ça frotte !
Philippe Guillard : Oui, et c’est en grande partie grâce à Camille Aguilar, qui interprète la petite-fille. Une vraie pépite, c’est elle qui donne le rythme et l’énergie aux deux grands-pères. Sans elle, il n’y a pas d’histoire. C’est une petite bombe qui fait sa vie, et c’est elle qui, pour être tranquille car elle n’a pas envie de passer son bac, provoque cette guerre entre eux.
Vous avez dû vous poiler à tourner toutes ces scènes de vacheries !
Olivier Marchal : J’ai bien aimé la phrase que dit la gamine, à un moment : « On dirait des gamins de cinq ans » ! En fait, c’est une « Guerre des Boutons », mais version senior, donc ça prend une dimension différente mais c’est quand même une guerre de gamins, et il y a un moment où la petite leur dit.
Pourquoi cette idée de confronter deux grands-pères si différents ?
Philippe Guillard : Ça vient du tournage du « Fils à Jo » parce qu’on vivait tous dans la même maison. Et mon père était avec nous sur ce tournage.
Gérard Lanvin : Un jour, à la fin du tournage, j’ai dit à Philippe « J’aimerais bien jouer ce type-là », parce que c’est un ancien capitaine de gendarmerie, et il est assez sidérant dans son comportement, on en rigolait. Il est tellement rigoureux mais tellement gentil aussi, c’est un homme bon et généreux.
Philippe Guillard : Gérard m’a dit « Laisse-moi vieillir un peu », et mais comme il a vieilli plus rapidement que prévu, il a fallu aller plus vite… (rires). Autour de ce personnage uniquement, on n’arrivait pas à développer une histoire assez originale. C’est en voyant « Dirty Papy », avec Robert De Niro, que je me suis dit pas un seul grand-père mais deux : un capitaine et notre « dirty papy ».
Cet ancien gendarme, que vous incarnez Gérard Lanvin, vient de Saint-Nazaire, et Saint-Nazaire, c’est un peu le fil rouge de ce film. Pourquoi cette ville ?
Gérard Lanvin : Parce que le père de Philippe est de Saint-Nazaire, il habite là depuis très longtemps aussi. C’est un concours de circonstances heureux parce qu’on en a fait une phrase, tiré des « Tontons flingueurs » : « On ne devrait jamais quitter Saint-Nazaire ».
Ça vous permet d’évoquer Saint-Nazaire, car vous êtes vous aussi du coin !
Gérard Lanvin : Je suis ici depuis une trentaine d’années, trente-cinq ans exactement maintenant. Je suis de Guérande, c’est une région magnifique, et j’y suis très heureux depuis longtemps. C’est ma région maintenant. Moi, je dis : « On ne devrait jamais quitter la région du 44 ! ».
« Papi Sitter »
Un film de Philippe Guillard, avec Gérard Lanvin, Olivier Marchal et Camille Aguilar