Joaillerie : plongée dans l’univers d’Emmanuelle Poisson Santoro

Le monde de la joaillerie est parfois mystérieux pour les non-initiés. Il faut pourtant oser pousser la porte pour découvrir des artisans passionnés comme Emmanuelle Poisson Santoro, maître artisan joaillière, et découvrir des créations totales pas si inaccessibles. Rencontre. 

Vous avez adopté cette devise : « Créons ensemble l’unique et le précieux ». C’est intéressant parce qu’avant le côté précieux du bijou, vous mettez d’abord l’accent sur son aspect unique et la co-création avec le ou la cliente…

Oui, et c’est ce qui me plaît dans ce métier. En travaillant directement avec la cliente ou le client, on est d’abord dans l’échange. Je retranscris cet échange dans le bijou : l’émotion, l’état d’esprit, le style vestimentaire et l’apparence. Ce sont des bijoux pour une vie, que l’on porte très souvent. Il faut que l’adéquation soit parfaite avec la personne qui porte la pièce. 

Cela signifie que ces créations prennent du temps ?

Exactement, et c’est pour cela que je travaille sur rendez-vous. On peut se voir jusqu’à cinq fois avant de placer la pièce dans son écrin. En fait, je travaille comme pour la place Vendôme.

C’est là que vous avez appris votre métier ?

Après cinq ans d’études en école de joaillerie, j’ai poussé la porte des ateliers des grandes maisons pour lesquelles j’ai travaillé de nombreuses années. C’est une école en soi, un savoir-faire très poussé et très exigeant. C’est normal quand on fabrique des pièces uniques pour les joailliers de la place Vendôme.

On sent que la création vous tient à cœur…

C’est ce qui m’anime depuis que j’ai créé mon atelier à La Baule. J’ai vu beaucoup de choses, j’aime tout ce qui est technique et j’ai envie d’insuffler tout cela dans mes créations. On me dit que mes bijoux sont dans l’air du temps, modernes. Je l’espère. En tout cas, quand je fais un bijou pour quelqu’un, je le fais comme si c’était pour moi.

Est-ce que cela coûte cher, une création signée Emmanuelle Poisson Santoro ?

C’est très variable. Si l’on vient avec un bijou ancien et que je réutilise les matières premières, je ne compte que mon temps de travail. C’est d’ailleurs une jolie manière de faire vivre des bijoux dont le design est passé de mode. Il faut aussi préciser que je ne travaille pas l’argent, mais je ne propose pas non plus uniquement des diamants. J’ai d’ailleurs une préférence personnelle pour les pierres semi-précieuses.

Pourquoi préférez-vous ces pierres ?

J’aime leur camaïeu de couleurs. Chaque pierre est unique, c’est magique. Suivant les attentes, je me transforme en « personal shopper » pour me procurer certaines pierres auprès des lapidaires ou des diamantaires. J’essaie de vraiment m’adapter aux souhaits et aux budgets. 

Si je veux un bijou pour Noël, c’est trop tard ?

Bien sûr que non, il n’est jamais trop tard pour venir choisir une pierre et la glisser au pied du sapin. C’est un cadeau à retardement. On a d’abord la pierre, et, ensuite, on vient créer le bijou avec moi à l’atelier. Il faut quatre à six semaines en moyenne pour une création.

Maître artisan joaillière Emmanuelle Poisson Santoro

56 avenue du Maréchal Joffre, La Baule-Escoublac

09 54 67 63 41

www.poisson-santoro.com