Nantes : quel avenir pour le centre-ville ?
Cela fait des années que le centre-ville de Nantes connaît une situation difficile. Les mouvements sociaux à répétition, l’augmentation de l’insécurité le soir et, depuis début mars, l’épidémie de Covid-19 plongent les professionnels dans le doute.
Manifestations anti-aéroport, mouvement des Gilets Jaunes, mobilisation pour la défense des retraites… Sans porter aucun jugement sur la légitimité de ces protestations dans l’espace public, il est évident, pour l’ensemble des professionnels, qu’elles ont un impact sur l’image et la fréquentation du centre-ville. Tramways coupés, nuages de lacrymo, les samedis noirs se sont enchaînés. Pourtant, si l’on se réfère aux chiffres publiés par la Chambre de commerce et d’industrie de Nantes-Saint-Nazaire, les chiffres d’affaires ont augmenté à Nantes en 2019 : plus 1,8%. « Je ne me sens pas en phase avec ce chiffre-là », commente pudiquement Olivier Dardé, le président de l’association Plein Centre. Il faut dire que le chiffre prend en compte l’ensemble de la ville, pas uniquement le centre-ville. « Vous le voyez bien dans l’actualité, quand une manifestation se passe à Nantes, c’est dans l’hyper-centre. Ce n’est pas Nantes, ce n’est même pas Beaulieu », souffle le président de l’association de commerçants. Certains ont changé leurs habitudes de consommation, viennent le matin ou le lundi. D’autres renoncent. « Les flux ne viennent plus et se reportent sur la périphérie ou le digital. Il y a des changements de comportement des consommateurs. »