Maison Monarque. « L’avant-garde du chic français »
Mélinda et Clélia Chassagneux ont fondé Maison Monarque il y a deux ans. Derrière cette collection de prêt-à-porter, un désir de faire rayonner le métissage et la multiculturalité tout en conservant le chic français. Rencontre.
Le grand monarque, c’est un papillon migrateur. Pour vous, c’est plus qu’un joli nom de marque. Qu’est-ce qu’il représente pour vous ?
Mélinda : Ce papillon, c’est un symbole. Le monarque voyage à travers le monde en portant avec lui des influences artistiques métissées. Cette histoire de métissage, c’est aussi l’histoire de notre famille. C’est ce message des cultures qui s’enrichissent les unes les autres que nous voulons porter tout en gardant un style très français qui nous définit.
Et cette influence métissée, on la retrouve par exemple dans les tissus que vous utilisez…
Clélia : Effectivement, nous utilisons des tissus haut de gamme et en édition limitée. Pour notre première collection, nous avons travaillé avec le Wax, un tissu africain aux motifs colorés. Pour la prochaine collection, nous mettons le Japon à l’honneur. Ces matières magnifiques sont des invitations au voyage. Au fur et à mesure, nous nous déplacerons sur le globe. Nos créations racontent de belles histoires. Au-delà du tissu, nous partageons des rencontres et des moments forts avec nos partenaires.
Vous attachez un soin tout particulier à la qualité de vos produits. Comment suivez-vous les fabrications ?
Mélinda – C’est un sujet majeur pour nous. Notre objectif, c’est de fabriquer en Europe ou en France. On ne veut pas se mettre de limite parce que ce que nous recherchons, c’est un savoir-faire et les spécificités de chaque pays.
Pour vous, le made in France, c’est important, mais pas obligatoire ?
Clélia : Ça veut dire quoi, aujourd’hui, made in France ? Si je rajoute un bouton ou une fermeture éclair à un produit fabriqué n’importe où, ça devient du made in France. Nous avons des pièces comme nos bombers et nos chemises en soie qui sont entièrement fabriqués à Paris, parce qu’il y a un vrai savoir-faire. Maison Monarque, c’est avant tout une maison où on fait de la qualité.
Ce raisonnement, vous l’appliquez aussi aux matières que vous utilisez ?
Clélia – Absolument. Nous voulons aller vers l’écoresponsabilité. Pas parce que c’est la mode. Ça a toujours été au cœur de notre démarche. Nous voulons de la transparence et de l’authenticité. Nous utilisons des tissus et des mailles naturelles, du polyester recyclé. Toutes les robes de la nouvelle collection sont en soie naturelle, ce qui est de plus en plus rare. Nous voulons avant tout être en accord avec nos principes et nos valeurs.
Mélinda – On veut une marque de prêt-à-porter belle, travaillée. Nous réalisons un vrai sourcing des produits et matières dans un milieu, celui de la mode, qui n’est pas forcément prêt à être écoresponsable. Ça demande une polyvalence et une énergie de dingue.
Qu’est-ce qui est le plus compliqué quand on crée une maison de prêt-à-porter ?
Clélia : On doit tout faire à fond dès le départ : la création, le développement commercial, la communication, la vente, le suivi de production et des produits, la gestion financière. Les journées sont très bien remplies.
Deux ans après le lancement de votre marque, il vous reste encore des étapes à franchir ?
Mélinda – Nous avons de bons retours, les gens nous encouragent, trouvent que notre travail est qualitatif et original. Ça fait du bien. Le fait qu’on raconte une histoire qui est la nôtre donne sans doute l’impression à ceux qui nous soutiennent de participer à quelque chose. C’est une dynamique positive qui fait du bien.
Vous êtes présentes depuis le mois de décembre et pour quelque temps encore aux Galeries Lafayette à Nantes et Angers dans un joli corner au deuxième étage. C’est un joli coup de pouce ?
Clélia – Oui, nous avons été bien accueillies. C’est une très belle carte de visite pour nous que d’être ici. Ça nous permet de rencontrer une clientèle de tous âges. On a des retours en direct sur ce que nous faisons. C’est très positif de pouvoir écouter et échanger.
Comment voyez-vous la suite pour Maison Monarque ?
Mélinda – Nous avons l’opportunité de nous implanter dans le Sud. Nous avons aussi des retours positifs de pays comme l’Espagne et les États-Unis. Nous voulons cette année conforter notre présence en France et commencer à nous développer à l’étranger en 2022.
Maison Monarque
Facebook • Instagram • Pinterest
Retrouvez tous nos interviews des dernières tendances.