Édito
Nantes à Coeur
Le printemps a eÌteÌ chaud. On ne parle pas de meÌteÌo, mais de la contestation sociale. Plus personne ne sait vraiment dire combien de manifestations se sont deÌrouleÌes dans le centre-ville. Une vingtaine, au bas mot. Pratiquement toutes se sont soldeÌes par des affrontements entre certains manifestants et forces de l’ordre. Le printemps nantais a eu un arrieÌ€re-gouÌ‚t de lacrymo, une odeur de poubelles en feu et un son de verre briseÌ. L’image d’une Porsche en flammes, gareÌe devant la preÌfecture, a fait le tour du monde, comme celle d’un manifestant renvoyant les grenades avec sa raquette de tennis. Ensuite, il y a eu les peÌnuries d’essence, les inondations, l’Euro de Football. La raffinerie de Donges a repris le travail dans l’indiffeÌrence geÌneÌrale et les corteÌ€ges se sont eÌtioleÌs. Tout ça pour quoi ? Quel sens peut-on donner aÌ€ ces dizaines de manifestants ou de policiers blesseÌs, ces vitrines en miettes, ce bruit oppressant de l’heÌlicopteÌ€re dans le ciel ? Le gouvernement n’a pas perdu, les manifestants n’ont pas gagneÌ. Depuis, la ligne verte a timidement eÌteÌ traceÌe, les protections de bois oÌ‚teÌes des vitrines. La ville ne retient plus son souffle dans ce temps suspendu et ce calme irreÌel qui accompagnaient chaque manif. L’AraigneÌe geÌante de la compagnie La Machine fait son show le 8 juillet. Les commerçants ont deÌployeÌ 200 transats en libre acceÌ€s dans le centre-ville. GraÌ‚ce aÌ€ cette opeÌration « Nantes aÌ€ CÅ“ur », qui a eu lieu le 18 juin, mairie et associations de commerçants veulent relancer la dynamique qui eÌtait celle du centre. Il n’y a aucune raison pour que ça ne fonctionne pas, il faut juste du temps et si possible du beau temps. L’eÌteÌ sera chaud. Et laÌ€, on parle de meÌteÌo.
On vous embrasse,
l’eÌquipe Urbanne.