Les wonderwomen
La charge mentale a fait l’objet de nombreuses publications. Voici maintenant un ouvrage qui permet de trouver des solutions pour partager cette charge mentale et on le doit à une Morbihannaise de coeur, l’auteure Frédérique Corre-Montagu.
« Le concept de charge mentale m’intéresse particulièrement car en tant que maman de deux enfants, j’ai bien senti le problème : la difficulté de gérer la vie de famille sous toutes ses facettes », commence Frédérique Corre Montagu, auteure parisienne qui a des attaches morbihannaises (Ile d’Arz).
Elle a publié un guide au printemps dernier intitulé La charge mentale en 10 clés.
« Un travail de chef d’entreprise »
Être au travail et réfléchir aux courses à faire le soir même, voilà un exemple typique de charge mentale. C’est le fait de penser simultanément à des choses appartenant à deux mondes séparés physiquement. Que cela soit bien clair pour tout le monde, il ne s’agit pas uniquement des tâches ménagères. « On oublie tout le reste qui consiste entre autres à organiser la vie de famille, à anticiper, à prévoir et à suivre la réalisation de toutes ces tâches-là. C’est presqu’un travail de chef d’entreprise », constate l’auteure. Car, oui, les femmes ont toujours un milliard de trucs en tête ! Et même s’il est vrai que les hommes s’impliquent davantage au quotidien, notamment auprès des enfants, les chiffres de l’INSEE (datant de 2010) le prouvent : les femmes effectuent la majorité des tâches ménagères et parentales – respectivement 71 % et 65 %.
Frédérique Corre Montagu appelle le parent qui subit cette charge mentale ‘parent par défaut’ et, cela devrait rassurer la gente masculine, il peut s’agir de la maman ou du papa. « On s’est aperçu que dans toutes les familles, il y a un parent qui porte cette charge mentale. C’est le parent par défaut, celui qui, sans que cela ait forcément été décidé, devient l’interlocuteur principal de la nounou, de l’école, du médecin, qui note tout pour tout le monde, qui anticipe tout. C’est donc souvent la maman, mais aussi parfois le papa ! » Malgré les apparences, l’autre parent peut se sentir exclus de cette organisation. « Il est alors important de renouer le contact avec lui et de lui refaire une place, de comprendre sa position à lui. »