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Nantes : Le Voyage en Hiver

Pour la première fois, à l’occasion des fêtes de fin d’année, la manifestation culturelle estivale Le Voyage à Nantes se décline en version hivernale. Le Voyage en hiver transforme la ville jusqu’au premier janvier.

Pour Le Voyage à Nantes, toute la réflexion a toujours porté sur la réinterprétation de la ville de façon singulière et sensible par le regard d’artistes. Cette fois, ils s’emparent de cette ambiance si particulière des fêtes de fin d’année.

La nuit je vois

Avec La nuit je vois, Vincent Olinet dessine le portrait d’une ville en suspens. À partir d’un relevé des ornementations qui jalonnent les façades des bâtisses nantaises, l’artiste compose un catalogue de motifs et de styles architecturaux qui redessine chaque quartier de l’hypercentre nantais. Il reprend une technique japonaise pour créer ces lanternes de tissu vivement éclairées de l’intérieur. Les traditionnelles illuminations du centre-ville disparaissent au profit de cette oeuvre qui transforme la perception des bâtiments de nuit.

Mon manège éternel

Place du Bouffay, c’est cette fois le traditionnel manège, le mini-grand huit qui est réinterprété par Quentin Faucompré. La chenille prend des allures de bonhomme de neige pour devenir une chenille des neiges. Elle embarque les visiteurs dans un univers hivernal pas comme les autres. Dans cette nouvelle faune, on trouvera un monstre du Loch Ness des neiges ou des bonshommes de neige à six têtes, tout comme une fusée carotte.

À flot d’airain

Les cloches vont sonner chaque jour. À l’occasion du Voyage en hiver, Dominique Blais propose de réactiver les cloches dans la ville. En dehors de certaines fêtes ou cérémonies, les cloches des églises nantaises n’ont plus l’habitude de sonner. Alors que la présence et la portée symbolique des clochers dans le paysage urbain sont considérables, leur usage civil s’est perdu dans la cité. À flot d’airain, ce sont les cloches des églises de Nantes qui se font entendre par vagues, d’ouest en est et d’est en ouest. Cette succession de tintements parcourant les berges de Loire préfigure une réplique plus ample, quelque temps plus tard, qui déferle de part et d’autre de la ville par volées pour rejoindre l’hyper-centre, à l’image d’une onde de marée de la Loire si singulière à Nantes – comme si le son des cloches se réverbérait d’édifice en édifice, avant de se répercuter sur le fleuve attenant.