Le choc
Un pays de glace et de feu. Une nature intouchée. Des couleurs uniques. L’homme a à peine effleuré ce pays continent. Au milieu de l’Atlantique nord, entre Europe et Amérique, l’Islande est un des derniers lieux à découvrir pour les aventuriers en quête d’exploration.
Islande, ça veut dire « terre de glace ». Le pays est plus proche de l’Amérique que de l’Europe et pourtant, c’est la culture du vieux continent qui l’anime. L’île a été colonisée à partir du IXe siècle par les Vikings. Longtemps sous domination danoise, la république d’Islande naît en 1944. Un peu plus de 350 000 habitants peuplent cette île d’environ 100 000 km². Avec 3,4 habitants au km², c’est la densité de population la plus faible d’Europe. Quand on sait que la région de la capitale, Reykjavik, compte environ 190 000 habitants, on se rend bien compte que, partout ailleurs, on ne risque pas d’être embêté par les voisins.
Reykjavik
La capitale se prête admirablement aux courts séjours. On peut y découvrir une métropole à l’ambiance unique de bout du monde aux accents d’Europe du nord. On peut la découvrir depuis le clocher de l’église Hallgrimskirkja qui culmine à 73 mètres. Avec sa forme de fusée de basalte, elle a longtemps été l’édifice le plus haut de la ville. Juste aux alentours, on peut découvrir un véritable concentré d’Islande. Le site de Gesyr – qui a donné son nom aux geysers – permet d’admirer cette gigantesque colonne d’eau brûlante qui s’échappe du centre de la terre toutes les dix minutes environ. Dans le parc national de Thingvellir, on a la chance de pouvoir débuter un voyage au centre de la terre en pénétrant dans une fosse où se rencontrent les plaques tectoniques eurasienne et nord-américaine. On peut ainsi avoir un pied sur chaque continent. Mais la visite la plus courue est celle du Blue Lagoon. Une eau laiteuse pleine de silice et de calcaire vous accueille avec ses 39 degrés et sa bonne odeur de soufre. La sensation de se baigner dans cette eau naturellement chaude par temps froid est unique.
Extrême ouest
Aller dans un endroit reculé dans un pays où il n’y a déjà pas grand monde, c’est possible en visitant les Westfjord. L’extrême nord-ouest de l’île est accessible en bateau depuis la capitale. On y découvre une nature intacte, tout juste perturbée par un vieil aérodrome, vestige de la Seconde Guerre mondiale, d’où des avions qui passaient par là pour se rendre en Europe n’ont jamais pu redécoller. On y découvre surtout les falaises de Latrabjarg, la pointe la plus occidentale. Elles sont peuplées de millions d’oiseaux marins dont des magnifiques macareux. Un à pic de 440 mètres de haut qui plonge dans l’Atlantique. Ébouriffant.
Akureyri et Husavik
Akureyri, c’est la seconde ville d’Islande et c’est aussi la capitale culturelle de l’île. Un passage très agréable et une sensation de retour à la civilisation après un périple dans les Westfjord. Un peu plus haut, la ville de Husavik est la capitale mondiale de l’observation de la baleine. Après avoir été la capitale de sa chasse. On peut admirer onze variétés de cétacés dans la baie. Le musée de la baleine, avec ses immenses squelettes de cétacés au plafond, vaut le détour.
Iceberg
Le site de Jökulsarnon est unique au monde. De mini-icebergs à la glace bleue intense attendent de pouvoir glisser vers l’océan. Quelques phoques passent une tête. Énorme.
Aurores boréale et soleil de minuit
C’est en mars et en septembre que l’on peut le mieux observer les aurores boréales. En été, elles disparaissent pour laisser la place à un jour sans fin. Au niveau du cercle polaire, le soleil disparaît mais la lumière reste toujours présente. Une sensation unique.
Le paradis de la rando
On ne fait pas de la rando. Plutôt un trek. Des parcours incroyables permettent de découvrir l’intérieur de l’île. Attention, la nature unique et sauvage n’est pas sans danger. Pour les amateurs, même éclairés, partir avec un groupe est fortement conseillé. Le trek du Laugavegur, qui part des montagnes colorées en rhyolite du Landmannalaugar est un must. L’itinéraire de 55 km se termine, après cinq jours de marche, près de la mer. Au pied de la magnifique cascade de Skògafoss.
Rude le pays, rude les prix
Selon certains indicateurs, hébergement et restaurant sont 44% plus chers que la moyenne européenne. Beaucoup de logements sont proposés par des sites type Airbnb, ce qui n’est pas sans poser des problèmes pour les jeunes islandais qui n’arrivent pas à se loger, notamment dans la capitale.