Enfants : le sommeil, c’est pour la vie !
La rentrée est dernière nous, et pourtant les belles journées automnales donnent envie de prolonger l’été : dernière escapade à la mer suivie d’une crêperie, apéros qui s’éternisent chez des amis… On sacrifie notre sommeil… et celui de nos enfants !
Pourtant on le sait, le sommeil est sacré et nos enfants vont nous faire payer tout écart. Valérie, auxiliaire de puériculture, le voit régulièrement dans la crèche où elle travaille. « Les enfants arrivent crevés de leur week-end. On a beau le dire aux parents, parfois le message ne passe pas. »
Dans son cabinet, Fanny Lefèvre-Pontalis, psychologue clinicienne spécialisée chez les enfants, le constate également. « Beaucoup d’enfants sont en dette de sommeil. Les causes sont multifactorielles. La plus fréquente est liée au travail : les parents finissent parfois tard et veulent profiter de leur enfant au détriment de son sommeil… et de la soirée de parents ! » Sans compter que la journée d’école peut être très fatigante pour les enfants, même avec une sieste.
Bisous, câlins, dodo
Le sommeil, c’est pour toute la vie, alors autant le présenter aux enfants de façon positive. « La nuit peut être perçue comme un moment d’angoisse. Les parents doivent rassurer leurs enfants, et ce, dès bébés. Cela participe à la sécurité affective des enfants. » Les rituels sont une bonne façon d’introduire l’heure du coucher : une histoire (pas 5 !), un câlin (pas 15 !), des bisous (pas 150 !). Cela permettra à l’enfant de s’endormir de manière autonome plus tard.
Et ce n’est pas négligeable, car le manque de sommeil peut avoir un impact sur la santé psychique de l’enfant : trouble du comportement, perte d’appétit, énervement… « Pendant le sommeil, on sécrète de la mélatonine qui installe les rythmes de sommeil des enfants. Si l’horaire d’endormissement change tous les jours, même pendant les vacances, la sécrétion de mélatonine est perturbée. On peut quand même s’autoriser une petite heure ou deux de décalage après six ans si l’enfant peut récupérer après ! », explique la psychologue. Mais rassurez-vous, un sommeil raté durant l’enfance s’améliore à l’adolescence !