Habitat,  Visite privée

Déco : dans l’intimité d’une maison de ville

Construire une grande maison familiale dans l’agglomération nantaise. C’était le rêve d’Émilie et Jérôme. Ils ont su tirer parti d’un terrain enclavé pour se créer un havre de paix entre la Sèvre et le bourg de Vertou. Un tour de force. 

L’agglomération nantaise ne cesse de se densifier. Des pavillons sont abattus pour laisser place à des immeubles, ou bien les grandes parcelles qui entourent certaines demeures sont divisées pour y construire de nouvelles maisons. C’est le cas du terrain déniché par Émilie et Jérôme. Un terrain « en drapeau » dans le jargon des architectes, avec une très longue allée qui longe la maison déjà présente et aboutit sur une parcelle rectangulaire, en second rideau. « En plus, le terrain est situé en contrebas de la maison déjà existante, précise Émilie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que quand nos parents sont venus voir ce terrain, il n’a pas vraiment déclenché l’enthousiasme », sourit-elle aujourd’hui. Mais le lieu est tellement bien situé, plein sud entre la Sèvre et le bourg de Vertou, que le couple décide de se lancer. 

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La solution pour profiter pleinement de ce terrain a été trouvée par le dessinateur de Depreux Construction, en charge du chantier. La maison est implantée en limite de parcelle au nord. À l’est, un retour en forme de L abrite garage et carport. Plus aucun vis-à-vis et une réelle sensation d’intimité. « La vraie belle idée a été de créer un patio au nord, implanté entre le salon, la cuisine et la suite parentale, souligne Émilie. C’est lui qui organise la maison et apporte lumière et verdure à l’intérieur. J’ai tout de suite vu les plantes que j’aillais y installer ». La pièce à vivre de 65 m² se déploie plein sud, vue sur le jardin et la piscine. « On ne voit que des arbres et la piscine. Depuis cinq ans que nous sommes ici, j’ai toujours l’impression de vivre dans une maison de vacances ».

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Le point d’entrée de la pièce à vivre, c’est la cuisine. « Je voulais qu’elle soit le point central de la maison et qu’elle donne sur le jardin, souligne Émilie. Je voulais un endroit convivial, chaleureux et facile à vivre ». La chaleur vient du parquet déniché chez Planète Parquets à Trellières. Des lames grand format, d’aspect vieilli qui déploient leur charme dans toute la pièce de vie. La cuisine joue le contraste. Le Korian blanc installé par le cuisiniste se laisse oublier. L’îlot et ses dépendances abritent suffisamment de rangements pour que cette cuisine ouverte puisse dissimuler ustensiles et ingrédient et ne pas encombrer l’espace de vie. « La cuisine est encore un peu trop épurée, je n’ai jamais réussi à choisir une crédence, il va falloir y travailler », s’amuse Émilie. 

cuisine

Elle connaît désormais la marche à suivre. Lassée de ses murs couleur lin, elle a fait appel à Julie Philippe, architecte d’intérieur basée à Vertou, pour leur apporter de la couleur. « L’espace est très grand. Il est vrai que ces murs blancs manquaient de chaleur, se souvient Julie Philippe. Le salon, où l’on passe beaucoup de temps, avait un côté froid. Très vite, l’architecte propose un papier peint noir très travaillé, signé Sangiacomo, pour recouvrir l’un des murs du salon. Coup de cœur immédiat. 

salon

Julie Philippe doit également retravailler le mur de l’entrée. « Ce n’est pas une maison commune, je n’avais pas envie, pour accueillir les visiteurs dans ce lieu, d’un papier peint qu’on voit partout ». Entre le vintage et le moderne, les propriétaires se décident pour le modèle Savuti, de chez Cole and Son. Une console dénichée dans La Cachette d’Ali Babette, comme le vase et les lampes, et le tour est joué. « C’est toujours enrichissant d’avoir un regard extérieur, se félicite aujourd’hui la propriétaire. Le courant est très bien passé. Il faut dire qu’elle nous en a apporté, des catalogues ! », sourit-elle. 

La chambre

L’espace des parents se situe lui aussi au rez-de-chaussée. Une chambre en retrait qui donne sur le patio. La suite est articulée autour d’un dressing et de son puits de lumière. D’un côté la chambre, de l’autre, la pièce d’eau. « Nous n’avons pas les mêmes horaires. Il était important que la salle d’eau ne soit pas attenante à la chambre. C’est le dressing qui organise la circulation ». Tous les meubles du dressing, mais plus largement tous les placards et rangements de la maison, jusqu’au bureau de l’étage, ont été réalisés sur-mesure par l’Ébénisterie Guillet à Saint-Philbert-de-Grandlieu.

L’étage de la maison est dévolu au fils du couple, mais aussi à un espace de travail et un espace de jeu. « Nous voulions séparer ces espaces des pièces de vie en commun. Avec le télétravail imposé ces derniers temps, c’était une belle idée avec un peu d’avance », s’amuse Émilie. 

chambre
salle de bains