À la rencontre de

Alfred Rambaud : un ébéniste sur le chemin de son art

Être ébéniste, ce n’est pas un métier, c’est un voyage. Une longue route sans fin où l’on apprend à donner forme au bois. Et ainsi révéler son âme. C’est la vision défendue par Alfred Rambaud. Rencontre. 

« Le bois, on peut apprendre à le travailler toute sa vie ». Alfred Rambaud, 31 ans, a installé son atelier d’ébéniste depuis deux ans avec vue sur la ria d’Etel. Il est venu presque par hasard à s’intéresser à ce métier d’art, en travaillant dans le bâtiment. D’abord menuisier, il a voulu rompre avec le rythme imposé par la fabrication d’étagères, de portes, de parquet, d’aménagements de cuisine. « J’avais envie de trouver mon rythme, travailler selon mes délais sur mes projets », se souvient-il. Il commence ses classes auprès d’une ancienne élève de l’École Boulle qui réalise de la marqueterie en paille. Il s’envole ensuite vers le Japon, pays dans lequel le travail du bois est une tradition séculaire.

« Ce qui m’a attiré et passionné là-bas, c’est la finition. Ils ont des outils spécifiques, notamment des rabots incroyables qui permettent de donner un fini sans pareil au bois. Il y a aussi la beauté du geste, le silence ». 

Alfred Rambaud

Au Japon, le jeune homme découvre aussi les assemblages spécifiques. Des découpes du bois qui permettent de se passer, pour l’assembler, des vulgaires clous et vis. « Le bois est un matériau vivant. Un matériau auquel il faut donner une forme et qu’il faut réussir à contraindre », sourit-il. Alfred Rambaud reste humble face à son métier. « Dans vingt ans, j’en serai toujours au début, la route est sans fin et il faut avancer ». Il aime la simplicité, « les meubles qui servent, qui remplissent une fonction ». « On a tous des idées de ce qui est beau, moins beau. Moi, je dessine et assemble ce qui me plaît et je fais ainsi passer quelque chose de ce qui m’habite ». Ses créations sont vendues chez Maison Verlinde, à Vannes. 

Instagram : @alfredrambaud / @la_maison_verlinde