Retrouvons le sourire !

Il nous embellit
En cette sortie d’hiver interminable, votre miroir vous renvoie une mine triste et un œil fatigué ? Alors souriez ! Vous gagnerez instantanément en jeunesse et en beauté. Il faut savoir qu’un simple sourire peut mobiliser jusqu’à quarante-deux muscles : zygomatiques, orbiculaires de l’œil, risorius, orbiculaires de la bouche… C’est de fait le meilleur exercice pour tonifier les tissus du visage et prévenir le relâchement inévitable avec les années. Mais surtout cette expression universelle est déterminante en matière de séduction : les personnes souriantes sont considérées comme plus belles, plus séduisantes, plus aimables. Notamment en raison d’une plus grande symétrie des traits. « La simple présence du sourire suffit à accroître l’attrait de la personne, mais on constate également que, au fur et à mesure que le sourire s’élargit, la même personne est évaluée plus positivement », explique Nicolas Guéguen, professeur de psychologie sociale et cognitive et auteur de Pourquoi faut-il sourire si l’on n’est pas beau ? (éd. Dunod)
Il nous préserve du stress
Le sourire, antistress naturel ? Une étude publiée dans la revue Psychological Science en 2012 affirme que s’efforcer de sourire dans les situations éprouvantes contribuerait à faire baisser l’anxiété et à recouvrer le calme, dans la mesure où cela induit une diminution du rythme cardiaque et une baisse de la pression artérielle. « Au départ, c’est l’émotion positive qui crée le mouvement des lèvres : je me sens bien, donc je souris, souvent de manière incontrôlée, analyse Olga Ciesco, experte en communication non verbale. Mais, une fois que la corrélation entre sourire et bien-être est intériorisée, il est possible d’inverser le processus. C’est alors le mouvement des lèvres qui engendre l’émotion positive : je souris, donc je me sens bien. Les études ont montré que la mémoire inconsciente du corps déclenche alors les réactions chimiques associées au bien-être : d’une part le taux d’endorphines augmente (hormones du bonheur), d’autre part le taux de cortisols baisse (hormones du stress). »
Il nous garde en bonne santé
Quatre cents : c’est le nombre de sourires qu’un enfant fait dans une journée. Un adulte heureux n’en ferait plus que quarante, une personne dépressive à peine cinq. C’est dommage ! Car le simple fait de sourire provoque dans l’organisme des changements chimiques bénéfiques pour la santé. La libération de certains neurotransmetteurs augment la concentration d’immunoglobulines et permet de réoxygéner plus rapidement les cellules. Avec pour résultat un système immunitaire renforcé, plus combatif pour lutter contre les infections et prévenir les maladies. Une étude de la Wayne State University, à Détroit, réalisée en 2016 à partir des photos de deux cent trente joueurs de baseball, a même révélé que pratiquer assidûment le smile pourrait rallonger notre durée de vie. Les chercheurs ont constaté que les joueurs faisant la tête étaient décédés en moyenne à 72,9 ans, contre 75 ans pour les joueurs qui entrouvraient légèrement les lèvres et 79,9 ans pour ceux qui affichaient un large sourire !
Il nous relie aux autres
« Le sourire que tu envoies revient vers toi », dit le proverbe hindou. La risette est contagieuse ! La simple vue d’un sourire chez notre interlocuteur stimule le nôtre, sans qu’on en ait conscience. Selon des recherches à l’université de Penn State, aux États-Unis, le fait d’étirer sa bouche et de dévoiler ses dents nous fait non seulement paraître plus sympathique et courtois, mais nous donne également une image plus compétente, plus rassurante. « Le sourire est une clé pour entrer en relation avec l’autre, affirme Olga Ciesco. Celui qui sourit donne une impression positive à son interlocuteur. Il paraît plus avenant, plus sympathique, plus rassurant. On se méfie beaucoup moins d’une personne qui sourit. Tout se passe comme si on associait le langage corporel à une beauté intérieure : cette personne sourit, elle est bien dans sa peau, heureuse dans sa vie, je peux lui faire confiance… » @olga_ciesco_officiel
Le smiley : un symbole universel
C’est en 1963 qu’un publicitaire américain, nommé Harvey Ball, a créé ce dessin jaune et stylisé représentant un visage souriant. La petite histoire raconte qu’il n’aurait touché que 45 dollars pour ce qui allait devenir un symbole universel. À la fin des années 80, cette frimousse s’est imposée dans la culture populaire à travers le mouvement des raves et de la musique techno. Mais c’est avec l’avènement des réseaux sociaux et des smartphones qu’il s’est métamorphosé en émoticône, devenant le premier signe à partir duquel un langage allait être créé…

