Berthe aux grands pieds
Régis Gautreau a lancé la marque Berthe Aux Grands Pieds il y a vingt ans. Elle est aujourd’hui présente en Chine, aux États-Unis et dans mille trois cents points de vente en France. Depuis, il a imaginé des gants, des chaussons, des collants, des pulls et bientôt des chaussures. Pour le rencontrer, rien de plus simple : il est sur le marché de Talensac deux fois par semaine. Et la seule boutique du monde est ancrée passage Pommeraye.
Berthe Aux Grands Pieds, c’est votre idée. Comment devient-on amoureux de la chaussette ?
J’ai créé la marque le 4 juin 1999. Auparavant, je vendais des chaussettes sur les marchés, du haut de gamme dégriffé. En fait, dès l’âge de 14 ou 15 ans, je bossais avec des copains de 15 ans de plus que moi sur les marchés à Angers. En étant avec eux, j’ai appris à aimer le métier de commerçant. Après mes études et l’armée, j’ai eu envie de rester avec mes potes, mais à mon compte. Eux qui vendaient des bagages, des vêtements et des bijoux m’ont dit : « Ça ne nous dérange pas, mais… Fais des chaussettes ! ». C’est comme ça que je me suis lancé et que j’ai appris à aimer les chaussettes.
Comment est née la marque ?
Elle est née après une discussion avec un ami à Angers. On parlait de Charlemagne et de sa mère, Berthe au grand pied. J’ai immédiatement pensé que cela pouvait être un nom de marque intéressant. Mon pote m’a dit que ce serait dingue que ce ne soit pas déposé. Ce n’était pas le cas, et je l’ai déposée le soir même, sans hésiter. C’est Français, c’est souriant, c’est une marque qui se retient à la seconde. Je fais revivre une reine de l’an 800. J’égratigne un peu l’orthographe, puisque son nom s’écrit sans « s », mais l’aventure dure depuis vingt ans.