Visite privée : une maison au passé industrieux
Olivia et Noham ont emménagé dans une ancienne boutique et fabrique de chaussures à Rezé. La famille a pu y créer son nid tout en respectant l’âme et l’histoire du lieu. Découverte.
« Avant d’arriver ici, nous vivions à cinq dans 57 m². Ce que l’on voulait en priorité, c’était un lieu de vie, de retrouvailles et d’échanges ». Quand ils ont découvert cette ancienne boutique, Olivia et Noham ont totalement craqué pour la pièce de vie de 70 m². « Enfin, on retrouvait de l’air », sourit Olivia. La famille gagne de l’espace mais également un lieu doté d’une âme. La maison de ville était auparavant non seulement une boutique, mais également le premier fabricant de chaussures de Nantes. L’atelier de fabrication était à l’arrière. « Quand nous avons acheté, des travaux importants avaient déjà eu lieu pour en faire un lieu de vie, souligne Noham. Mais au passage, le charme de la maison avait été un peu effacé. Elle manquait de caractère. Nous voulions créer de la chaleur et la faire correspondre davantage avec notre façon de vivre ».
« Un côté plus convivial »
Ils ont fait appel à Stéphane Lapouble d’Un Amour de Maison pour retranscrire tout cela. « L’avantage, c’était que la structure de la maison était déjà là et que la base était intéressante. Il fallait mettre en exergue les parties architecturales déjà présentes comme la niche avec les étagères ou le pan de mur qui s’envole vers l’étage, mais aussi structurer un peu différemment la pièce de vie ». Le salon, qui accueille les visiteurs et qui est éclairé par l’ancienne vitrine du magasin, est retravaillé. Il change de sens. Un nouveau meuble est créé pour accueillir l’écran. Un coin bureau est aménagé à côté de l’escalier. « Cela permet de gagner en discrétion, on ne « tombe » pas sur la télé en arrivant et on donne ainsi un côté plus convivial à la pièce », souligne Stéphane Lapouble.
Un parquet aux tons sombres unifie le sol et vient également rappeler le passé industriel du lieu. À côté du salon, un espace dînatoire prend sa place à côté de la cuisine. Il sert d’espace de transition vers la véranda et la terrasse qui donne sur le jardin de ville. « Ce que j’aime, c’est que la cuisine apparaît comme en relief. Elle forme un cube qui représente l’espace de travail et de convivialité. Quand on reçoit du monde, on prend souvent un verre ici », souligne Noham. Un joli mélange de matières est formé par la crédence en zelliges du Portugal, le béton banché où apparaissent les veines du bois de coffrage et le bois de la cuisine Arthur Bonnet.
La cuisine donne également accès à la véranda qui accueille un salon plus cocooning et baigné de lumière. Le côté industriel du lieu, l’arrière de l’ancienne fabrique de chaussures, a été souligné par une niche qui accueille des étagères en bois massif conçues avec du bois qui traînait depuis des décennies dans l’atelier du père de Noham.
Les chambres
Deux chambres sont situées au premier étage. La première possède une salle de bains attenante, la seconde accueille un petit dressing et une salle d’eau. La distribution des pièces était déjà faite. C’est donc au dernier étage, où l’espace était totalement brut et sous pente, qu’il a fallu imaginer comment accueillir au mieux les deux plus jeunes enfants de la famille. « Il y a 35 m² sous les combles, pointe Olivia. Il y avait plusieurs solutions : créer deux chambres, ou une seule grande chambre mais avec deux univers bien distincts ». Finalement, les deux enfants partagent la même chambre. Ils ont la chance de voir leur palier se transformer en salle de jeux. Et de posséder un étage tout à eux.