Immobilier. Un marché en surchauffe
Le crédit à la peine
Alors que les prix augmentent, la possibilité d’obtenir un crédit est de plus en plus contrainte. Explications.
« Emmanuel Macron n’aime pas l’immobilier ». L’explication, lapidaire, lâchée par une conseillère dans une grande banque nationale, donne l’ambiance. Le gouvernement a durci certaines règles et régulé le crédit immobilier. Bonne nouvelle pour éviter la création d’une bulle immobilière. Moins bonne nouvelle pour les acquéreurs. Les taux sont bas. Historiquement bas. 1% sur vingt ans. Encore faut-il pouvoir en profiter. « Aujourd’hui, beaucoup d’acquéreurs sont obligés de revoir leurs critères à la baisse par rapport à il y a un ou deux ans, explique Marie-Laure Pécot, courtière en prêt immobilier chez Yama Conseils. On peut être amené à diminuer la taille de la maison, ou faire une croix sur une pièce ». La raison ? « Nous n’avons plus de souplesse sur la durée. Avant, on avait des dossiers qui passaient sur trente ans. Aujourd’hui, c’est vingt-cinq ans et vingt-sept ans pour une construction ».
Autre totem : le taux d’endettement. Le poids du crédit ne doit pas être supérieur à 33% des revenus du ménage, 35% dans certains cas. Les banques doivent y veiller strictement. « Désormais, l’assurance du prêt doit être comptée dans ces 33%. Ça change les choses, assure-t-elle, il y a des dossiers qui seraient passés sans souci il y a deux ans et qui ne passent plus aujourd’hui ». Un apport personnel est également quasi obligatoire. « Il y a beaucoup de paramètres à évaluer. Le taux, aujourd’hui, ça ne veut pas dire grand-chose. Il faut prendre en compte l’ensemble des coûts avant de se décider », assure la professionnelle.
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