Cave 1842 : le rendez-vous du muscadet, grands crus et spiritueux

Une révolution. Pour la première fois, un vigneron du vignoble nantais ouvre une boutique à Nantes. Il ne vient pas seul : il accueille également dans sa cave des vins d’autres producteurs indépendants de tous les terroirs français et du monde.

« Je voulais venir à la rencontre des Nantais ». Plus besoin de faire des kilomètres pour entrer dans une cave du muscadet. Philippe Nevoux fait déguster ses vins du Château Guipière dans une très jolie boutique en plein cœur de Nantes, rue Contrescarpe. « L’ambition, c’est de vendre nos produits dans un réseau qu’on maîtrise. On fait le choix des circuits courts ». Une pratique courante à Saint-Émilion ou Bordeaux mais qui n’a pas cours jusqu’ici à Nantes. « Culturellement, le muscadet a encore du mal à séduire à Nantes, la réputation n’est pas à la hauteur du produit, même si, heureusement, tout cela est en train de changer. C’est pour cela que nous venons à la rencontre des consommateurs ». Une rencontre déjà réussie dans la première Cave 1842 qui a ouvert en 2021 à La Baule.

Le Château Guipière, qu’il a repris en 2015, a su s’adapter à cette demande de hausse constante de la qualité. Le domaine de vingt-six hectares, dont trois et demi dévolus au cru communal Goulaine, est classé Haute Valeur Environnementale (HVE) et fait actuellement sa transition vers le bio. Sur ce terroir où les premières vignes ont été plantées en 1842, Philippe Nevoux a retravaillé les cuvées, nommées en fonction des différentes parcelles du domaine. « L’idée, derrière tout ce travail, était de tirer notre vignoble vers le haut. Ce n’est d’ailleurs pas anodin que notre cuvée haut de gamme soit aujourd’hui celle que l’on vend le plus ».

Vins de France et d’ailleurs, alcools et champagnes

Mais le domaine de la Guipière n’est pas le seul, loin de là, entre les murs chaleureux et soignés de la cave. Nicolas, le caviste et sommelier, a additionné ses connaissances à celles de Philippe Nevoux pour faire découvrir d’autres producteurs indépendants dans l’ensemble des terroirs de France. « Ce sont des vins que l’on va chercher directement chez les producteurs. Notre cheval de bataille, ce n’est pas le prix, mais une gamme à un prix cohérent ». Cette gamme s’étend très largement vers les alcools et spiritueux. Une trentaine de gins différents ont été sélectionnés au côté d’un gin « maison », un gin bio baptisé, comme le lieu, 1842. On trouve aussi des rhums du Panama, de Tobago, d’Afrique, une sélection de whiskies pointue. 

« Comme pour les vins, on se concentre sur des choses que l’on ne trouve pas forcément ailleurs, ce qui nous permet de proposer des bouteilles un peu rares ». Le champagne vient également directement de chez le producteur avec une sélection de 24 à 200 euros la bouteille. « L’idée ici est double, résume Philippe Nevoux. Mettre en avant notre production et créer un endroit où l’on se sent bien, où l’on a envie de passer un moment pour découvrir les petites pépites que nous avons sélectionnées ».

Cave 1842

8 rue Contrescarpe, Nantes 

32 avenue Louis Lajarrige, La Baule-Escoublac